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 |  Écrit par Ordre des médecins vétérinaires du Québec  |  Fiche et aide-mémoire

Jugement professionnel

Déontologie, lois et règlements Information sur la pratique

Le jugement professionnel représente l’un des piliers fondamentaux de l’exercice d’une profession et il est essentiel pour préserver l’autonomie du professionnel.

Le jugement professionnel représente l’un des piliers fondamentaux de l’exercice d’une profession et il est essentiel pour préserver l’autonomie du professionnel. C’est donc dire que c’est autant un privilège qu’une responsabilité. Un bon jugement professionnel sera donc fondé sur des informations recueillies de façon rigoureuse, transparente et cohérente et s’exercera dans le cadre règlementaire de la profession, incluant les normes professionnelles en vigueur.

« Le jugement professionnel est un processus qui mène à une prise de décision, laquelle prend en compte différentes considérations issues de son expertise (expérience et formation) professionnelle. Ce processus exige rigueur, cohérence et transparence. En ce sens, il suppose la collecte d’informations à l’aide de différents moyens, la justification du choix des moyens en lien avec les visées ou intentions et le partage des résultats de la démarche dans une perspective de régulation. » -Lafortune, 2008

 

En médecine vétérinaire, le jugement professionnel s'appuie sur...

  • Les connaissances et les compétences du médecin vétérinaire : Au cours de ses études, le médecin vétérinaire acquiert un ensemble de connaissances théoriques et pratiques qui jettent les bases de son jugement professionnel. Le médecin vétérinaire maintient et développe également ses connaissances tout au long de sa carrière au moyen notamment de la formation continue. Ainsi, en exerçant son jugement professionnel, le médecin vétérinaire applique les connaissances apprises et choisit le plan d’action le mieux adapté à la situation.
  • Les obligations professionnelles du médecin vétérinaire : Le médecin vétérinaire doit utiliser son jugement professionnel pour appliquer efficacement les normes professionnelles, les lois et règlements et le Code de déontologie des médecins vétérinaires. Il est donc nécessaire de connaître les cadres dans lesquels le jugement professionnel s’exerce. Cela étant dit, ces cadres ne peuvent se substituer au jugement du professionnel qui lui permet d’exercer selon sa conscience, ses limites, sa clientèle et l’environnement qui l’entoure.
  • Les expériences professionnelles du médecin vétérinaire : L’expérience pratique acquise au fil des ans ainsi que l’apprentissage en continu aident à perfectionner le jugement professionnel.

 

Tout au long de sa carrière, le médecin vétérinaire développe :

  • La pensée critique : déceler et analyser les risques, prévoir les répercussions des décisions prises et instaurer les facteurs de protection correspondants.
  • La pratique réflexive : réfléchir de manière critique à sa pratique quotidienne dans le but de la comprendre et de l’améliorer (évaluer ses décisions, examiner les résul- tats et effectuer les ajustements nécessaires le cas échéant).

 

Comment faire preuve de jugement professionnel?

Chaque situation, étant unique, requiert une action unique. Les médecins vétérinaires doivent régulièrement composer avec des situations de pratique complexes, imprévisibles et ambiguës, et être en mesure de les gérer. En exerçant leur jugement professionnel, les médecins vétérinaires doivent :

  • Prendre des décisions;
  • Fournir des conseils éthiques et appropriés sur des questions parfois complexes et/ou conflictuelles;
  • S’engager dans une communication claire avec le client;
  • Assumer la responsabilité de leurs décisions et de leurs actions et en rendre compte.

 

Compétences associées au jugement professionnel

  • Communiquer et expliquer sa pensée;
  • Recevoir la critique, accepter le regard de l’autre et prendre des risques calculés;
  • Analyser une situation et synthétiser des informations;
  • Examiner un problème dans son ensemble et dans sa complexité;
  • Agir et réagir dans un contexte particulier et faire face à l’imprévu (initiative et créativité);
  • Tolérer l’incertitude dans la prise de décision;
  • Transposer sa compétence dans plusieurs contextes (adaptation);
  • Démontrer une autonomie de pensée;
  • Démontrer un sens éthique;
  • Être engagé dans une démarche de pratique réflexive (chercher à comprendre pourquoi et comment on réussit ou on échoue);
  • Accepter que les erreurs se produisent inévitablement et qu’en les examinant, on puisse en tirer des leçons.

 

Ressources :

Lafortune, L. et Allal, L. (2008). Jugement professionnel en évaluation. Pratiques enseignantes au Québec et à Genève.
Ordre des diététistes de l’Ontario (2015). Qu’est-ce que le jugement professionnel?, revue résumé.